4. BOIS ÉNERGIE.

Cette filière à un bel avenir devant elle en Soule
(et ailleurs).

Une énergie moderne.

Chacun à l'idée lorsqu'on parle de chauffage au bois de la cheminée d'antan, avec ses appels d'air, ou du poële rond des écoles de la troisième république. Si on veut comparer le chauffage au bois avec les autres filières, il faut alors considérer les technologies de maintenant.

Pour les maisons on utilise des chaudières très rentables, à combustion régulée, pouvant être alimentées en bûches pour 48 heures, ou pour les collectivités, il existe des chaudières à plaquettes de bois, automatisées, demandant peu de main-d'oeuvre, et permettant de valoriser toutes sortes de branchages, déchets de scierie, reste d'abatage, d'élagages par le hachage du bois en plaquettes, qui on en outre l'avantage de sécher très vite, en 4 mois.

L'usage de chaufferies à bois est généralisé dans les collèges récents, et plusieurs lycée des Landes(40) et dans de nombreux établissements de Gironde, de Normandie, ou de Lorraine.

Non seulement à l'expérience cette filière s'avère financièrement rentable, plus que le gaz de ville (!), mais en plus elle a un effet dynamisant sur l'économie et l'emploi local.

Contre l'effet de serre.

Une chaufferie au bois ou à la biomasse (paille, broussailles hachées, etc. ) produit du CO2, le principal gaz perturbant l'effet de serre dans le sens du réchauffement climatique.

Mais ce dioxyde de carbone est issu de la combustion de végétaux récents. Il est donc strictement compensé par la pousse actuelle des végétaux venant remplacer ceux qui on été coupés pour être brûlés, contrairement à l'usage de carburants fossiles, extraits du sous sol, qui provoque la remise en circulation dans l'atmosphère de carbone qui était sorti du cycle depuis l'ère carbonifère. (il y a environ 300 millions d'années).

C'est cette remise en circulation qui amène les perturbations du climat actuelles.

De plus si le bois n'avait pas été brûlé, il aurait de toutes façons fini par se décomposer sous l'action des bactéries et aurait libéré de toutes façons le même CO2 qu'en brûlant dans les chaudières.

Économie locale et emploi.

Le bois et la biomasse sont des ressources locales. Les carburants fossiles, hors le gaz de Lacq, sont importés. leur usage est donc une fuite de richesses pour le département.

Utiliser le bois comme source d'énergie permet de payer de la main-d'oeuvre locale. Cette main-d'oeuvre fera à son tours vivre des commerces et des services locaux, qui eux même peuvent dépenser une partie de leur argent localement, entre autre pour se chauffer, et ainsi de suite.

Cette cascade peut parfois atteindre une dizaine de niveaux.

La main-d'oeuvre concernée dépend de l'importance de l'installation. Il y a naturellement tout d'abord les bûcherons, professionnels ou occasionnels (agriculteurs), les personnes chargées de l'installation et de la maintenance de la chaufferie et du circuit de chauffage.

Chauffage urbain en milieu rural!

Quand elle n'était pas membre de la communauté européenne, l'Autriche, pour aider ses paysans, a aidé à la mise en place de chaufferies collectives dans des bourg ruraux. Les agriculteurs déjà équipé pour la plupart en tracteurs, tronçonneuses etc, pouvaient vendre du bois de chauffage.

Les chaufferies collectives, souvent en cogénération, alimentent en chaleur les bâtiments du bourg.

En général, plus une chaufferie est puissante, meilleure est sa rentabilité énergétique, mais aussi économique. On a donc intérêt à chauffer plusieurs bâtiment publics ou privés.

Un réseau d'eau chaude ou de vapeur sous pression parcourt les rues du village, et un échangeur de chaleur, l'équivalent en thermique d'un transformateur, alimente chaque bâtiment en lieu et place d'une chaudière.

Une méthode peut donc consister à décider dès le départ de chauffer les bâtiments publics ou semis publics, mairie, école, poste, église, stade, etc.., puis de proposer la vente de chaleur aux bâtiments privés situés à proximité.

Le prix est souvent attractif, et l'image écologique et éthique (emploi) du système emporte souvent l'adhésion.

En général il est plus rentable de confier la gestion et la maintenance de tels réseaux à une régie municipale ou inter-municipale, que l'affermer à une entreprise privée qui doit payer des actionnaires (différence moyenne 17% ! Source: cabinet Bernard).

Mauléon.

Ainsi sur Mauléon et Cheraute est envisagée une chaufferie collective autour du Lycée de Soule, des établissements scolaires proches, ainsi éventuellement que d'installations municipales.

Il s'agit de valoriser la ressource locale des déchets de scierie, des branchages d'abatages et d'élagages des bords de routes.
Une cogénération d'électricité est envisageable étant donné la taille de l'installation et augmenterai la rentabilité de l'investissement, tout en ajoutant de l'efficacité dans la lutte contre l'effet de serre, et la sécurité énergétique locale..

Aspect protection civile.

Un avantage souvent oublié de la production locale d'énergie, est celle de la protection des populations en cas de crise.

Lors d'une crise grave, des populations doivent parfois êtres accueillies dans des centres de réfugiés. ces crises peuvent aller de la simple tempête bloquant des vacanciers, à l'accident climatique grave, ou le cas de guerre que les autorités publiques doivent prévoir.

Il vaut mieux ne pas improviser la réponse à ces crises.

Les réfugiés sont souvent dirigés vers des bâtiments publics vastes comme des gymnases, ou des lycées. Il peut être alors important, voir vital, de fournir chaleur et lumière à des populations en état de stress, fragilisées, soumises parfois à un climat rude.

On ne peut pas forcément compter sur le réseau de distribution d'énergie électrique dans ces cas de crises. l'usage de groupes électrogènes aux carburants fossiles demande d'amener ces groupes et d'assurer leur approvisionnement en carburant, ce qui n'est pas toujours possible.

Une production locale, faisant appel à des ressources renouvelables amène un supplément évident et appréciable de sécurité.

 


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