Il faut évaluer le prix économique et le bilan écologique de l'utilisation comme source d'énergie des bois flottées récupérés sur les cours d'eau d'Aquitaine.

Ces bois seront brulés dans une chaudière. L'énergie thermique que l'on obtiendra servira à alimenter un site industriel existant présentant des besoins de chaleur, mais pourra aussi servir à la production simultanée d'électricité (cogénération).

Les lycées d'Aquitaine chauffées au bois sont un autre débouché existant. Il suffira d'ajouter les bois flotés comme ressource supplémentaire de bois-carburant.

BILAN ÉCONOMIQUE

Une activité déjà en cours.

Le ramassage des déchets, dont les bois, flottés, dans les cours d'eau est déjà pratiqué, mais le coût global de ce ramassage n'est pas connu.

Ce coût contient les frais matériels, les payes etc..

L'écoute de tout les intervenants de cette activité est acquise pour cette évaluation. Ces intervenants sont identifiés et ont étés rencontrés.

Une pré-évaluation intuitive semble annoncer un prix de la tonne de bois-carburant trituré et sec livré à la chaudière de 290 euros TTC.

Il n'inclut pas le prix d'élimination des cendres, d'entretien et d'amortissement de la chaudière.

[Une part de ce coût est déjà de toutes façons assumé par la collectivité à l'occasion du nettoyage des rivières. ]

BILAN ÉCOLOGIQUE :

Consommations d'énergie.

Il s'agit d'évaluer les consommations d'énergie (en particulier les carburants), et la production de gaz à effet de serre, particulièrement le CO2, pendant les opérations de :

• récolte
• broyage et conditionnement avant transport (séchage?)
• transport

Procédé.

Les bois sont triés des autres déchets, broyés, et séchés avant le transport vers la centrale thermique qui va les valoriser en les brulant.

En procédant ainsi on veut :

• éviter de dépenser de l'énergie pour transporter de l'eau et des matières non combustibles
• améliorer le pouvoir calorifique massique du bois-carburant, et éviter de devoir dépenser de l'énergie pour évaporer l'eau dans la chaudière.
• améliorer la qualité de la combustion, ce qui améliore considérablement la durée de vie de la chaudière.(brùler du bois humide provoque la synthèse d'acides organiques dont de l'acide lactique et de l'acide acétique qui corrodent l'acier ou la fonte).
• éviter de rejets polluants par la présence de déchets flottants dont la combustion n'est pas aussi propre que celle du bois sec. (PVC, etc..)

N.B. : Il vaut mieux utiliser des bois flottés en eaux douce, et les récupérer avant leur arrivée en mer si on désire les valoriser comme bois carburant. La présence de sel, donc de Chlore dans le bois provoque lors de la combustion, la synthèse de dioxines.

À faire.

Il faut donc mettre au point la procédure détaillée.

• Quelle quantité de bois peut valoriser l'installation industrielle ?
• Sur quel surface, quelle proportion de la région va t on récolter ce bois?
• Où seront récolté les déchets flottants fluviaux, ponts, barrages, filets, ..?
• Où seront ils placés après récolte, puis triés, séchés, broyés?
• Convient il de le faire sur chaque lieu de récolte en bord de cours d'eau, où d'avoir des lieux intermédiaires, par secteur?
• Quelle est la taille optimale de ces secteurs pour minimiser les coûts et la consommation de carburants fossiles en minimisant les transports, d'abord des lieux de récolte, vers les lieux de préparation, et enfin vers le lieu de valorisation final ?

(Pas évident à calculer)

Genie civil.

Il faut aussi faire l'étude des installations fixes, du génie civil pour toutes ces activités.

• Points de récolte, rampes vers les cours d'eau, lieu de stationnement des camions des grues, etc
• Plate-forme de tri, rampe et quais de chargement, déchargement, déchiquetage, séchage (à l'air libre, sous hangar, sous serre, ...)
• Réserve finale de bois-carburant à brûler, clotûre pour éviter les vols, manutention pour alimenter la chaudière, cuve pour les cendres, chargement de ces cendres (valorisation par l'industrie chimique, ou dispersion dans les forêts domaniales?)

BUDGET FINAL D'ÉTUDE.

Pour finir l'étude il faut un budget.

Il faut payer le temps de travail, les déplacements, le matériel de bureautique (sous logiciels libres ;-) pour éditer l'étude et les courriers nécessaire à se réalisation.

Puis il faut valider l'étude théorique par une expérimentation.

Remerciements

Je remercie Michel Botella, ingénieur d'études environnement, spécialisés dans les applications environnementales de l'industrie, qui m'a donné l'essentiel des idées de cette page.
Courriel : michel.botella@wanadoo.fr

Liens vers un sujet connexe :

http://www.predoenea.org/ecologie/solutions.html

Barrage d'Urcuit pour la récupération des bois